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Ankri 101
21 décembre 2017

Espèces menacées

Bien que le prélèvement commercial constitue la première menace pour les espèces classées à la CITES des sites classés au Patrimoine mondial, celui mené à petite échelle par les communautés locales ajoute encore à la gravité du problème. Pour autant, si les populations locales et les criminels étrangers se livrent pareillement au prélèvement illégal d’espèces classées à la CITES sur les sites du Patrimoine mondial, il y a tout de même lieu de distinguer le phénomène pratiqué à petite échelle par les riverains pour s’approvisionner en viande de brousse, de celui exercé à grande envergure par les réseaux criminels cherchant à revendre les produits pour réaliser de gros profits sur les marchés internationaux. De même, tandis que certains braconniers utilisent de simples carabines, d’autres n’hésitent pas à recourir à un équipement militaire. À côté de cela, les conflits opposant l’homme aux espèces sauvages, qui aboutissent par exemple à la mise à mort de tigres en représailles, sont un autre facteur d’abattage illégal d’animaux menacés. Une fois les espèces prélevées illégalement sur les sites du Patrimoine mondial, les réseaux criminels internationaux les acheminent jusqu’à leur destination finale via des pays tiers. Il est fermement établi que ce sont les réseaux criminels qui animent le commerce illégal d’espèces sauvages. Pour mener à bien leurs activités, ils transportent les marchandises par air, terre ou mer en transitant par un certain nombre de pays intermédiaires avant d’accéder aux consommateurs finaux. La plupart des saisies se déroulent dans des ports maritimes : Mombasa, Zanzibar, Port Kelang (Malaisie), Singapour, Hong Kong, Haïti et Miami sont autant de points d’entrée courants pour les marchandises illégales. Agents douaniers et employés des autres agences de contrôle jouent au demeurant un rôle central dans l’existence même de la contrebande, puisqu’en contrepartie de pots-de-vin, ils n’hésitent pas à modifier ou gonfler la valeur des déclarations d’échanges, ou plus simplement, à falsifier les déclarations d’espèces. Les produits sont majoritairement commercialisés sur les marchés asiatiques, où ils sont très prisés dans les cultures locales et où les consommateurs sont prêts à dépenser des sommes exorbitantes pour les acquérir. On constate ainsi une forte demande d’ailerons de requin, ingrédient de base de la traditionnelle soupe éponyme, couramment servie dans les banquets. Le pénis de tigre est de son côté vendu pour les propriétés de stimulation de la virilité qu’on lui prête. Quant au bois de rose, il entre dans la fabrication des hongmu, meubles luxueux confectionnés en Asie. De façon générale, l’accroissement du pouvoir d’achat des consommateurs asiatiques les dispose à débourser des sommes considérables pour se procurer des produits prélevés illégalement, ce qui alimente en retour la demande.

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