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Ankri 101
23 novembre 2015

Mon expérience en avion de chasse

J'en ai fait mon credo, mon motto, mon mantra : YOLO. On ne vit qu'une fois et on ne sait jamais quand on va mourir ; il faut donc en profiter à fond, vivre sa vie comme si chaque jour était le dernier. C'est avec cette philosophie en tête que j'ai réalisé ma dernière expérience insolite. J'avais déjà goûté à un baptême de l'air sur un Piper, mais cela commençait à remonter à un bail. Il y a deux mois, un peu sur un coup de tête, j'ai décidé d'effectuer un baptême en avion de chasse. Et, histoire de bien faire les choses, avec une partie acrobatique ! Et la semaine dernière, je suis finalement monté à bord d'un Fouga (qui est rien de moins que l'ancien appareil de la Patrouille de France). Bon, si comme moi vous avez déjà embarqué sur un biplace, vous pensez peut-être savoir de quoi il retourne. Mais en fait, ça n'a rien à voir. Avec le Fouga, l'aventure commence avant même de prendre place dans le cockpit ; elle commence sur le tarmac, lorsque le trac vous donne des papillons dans le ventre en voyant l'avion. Le Fouga cache bien son jeu, avec ses couleurs tapageuses, mais c'est incontestablement un avion de chasse ; la Patrouille ne l'aurait pas employée pendant 20 ans s'il n'offrait pas de bonnes sensations. Harnaché à mon siège, dans l'odeur du kérosène et le rugissement des moteurs, j'ai su d'emblée que l'expérience allait être très différente de ce à quoi j'étais habitué. Si l'amorce a été au final plutôt pépère, ce n'était que la phase de préparation. Nous avons commencé avec un vol de découverte, idéal pour prendre quelques photos sous la verrière panoramique. Mais lorsque le pilote m'a annoncé qu'on allait commencer la phase acrobatique, j'ai rapidement rangé mon appareil et me suis accroché à mon harnais. Le pilote a d'entrée de jeu commencé avec une boucle, puis a continué avec un renversement dont je suis ressorti livide : c'était encore plus extrême que ce à quoi je m'attendais ! Il est assez difficile d'établir une correspondance entre un vol en biplace et un vol sur avion de chasse, mais si je devais le faire, je comparerais le premier à une rhinopharyngite et le second à une rupture d'anévrisme. Ca donne une bonne idée des différences de proportions, en matière de sensations. Dans certaines figures, il faut se contracter au maximum pour éviter le blackout. Les facteurs de charges sont particulièrement agressifs. A +6G, on a la sensation d'être aplati par une main de titan. Et c'est là la partie agréable ! Les G négatifs, eux, vous donnent rapidement envie de repeindre la verrière avec votre dernier repas. J'ai dû demander au pilote de calmer le jeu pour éviter d'être malade. Moi qui pensais avoir l'estomac en béton, j'en suis pour mes frais. Mais le pilote s'est heureusement adapté et l'expérience a tout de même été extraordinaire. Suivez le lien pour en savoir plus sur cette expérience de vol en Fouga Magister.

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