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Ankri 101
23 novembre 2015

DSK revient en se fâchant contre l'Allemagne

Dominique Strauss-Kahn est l'auteur d'une tribune, publiée samedi sur Internet, dans laquelle il accuse l'Allemagne de prendre des décisions dictées par l'idéologie, en imposant à la Grèce un "diktat" qui peut mener à une fragmentation de l'UE. Dominique Strauss-Kahn a accusé l'Allemagne d'avoir imposé un "diktat" qui peut mener l'Union européenne à sa perte, dans une lettre ouverte publiée sur Internet samedi 18 juillet. L'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) a déploré les conditions dans lesquelles l'accord avec la Grèce a été conclu. Dans sa lettre, l’ex-patron du FMI ne mâche pas ses mots. Il estime que la longue nuit de négociations après laquelle le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a accepté un plan de sauvetage, en échange de mesures draconiennes, a été dictée par l'idéologie et non l'intérêt européen. Son billet, en revanche, n'aborde pas les réformes demandées et n'entre donc pas dans le débat économique, où le FMI a fait entendre une voix divergente de celle de Berlin en souhaitant que la dette grecque soit restructurée. S'il juge "insuffisant mais heureux" que l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro, évoquée par l'Allemagne, ait été écartée, il déplore "les conditions de cet accord (...) proprement effrayantes pour qui croit en l'avenir de l'Europe". "Ce qui s'est passé pendant le week-end dernier est pour moi fondamentalement néfaste, presque mortifère", écrit Dominique Strauss-Kahn. Dans ce courrier, l'ex-ministre français des Finances dit s'adresser à ses "amis allemands" qui comme lui "croient en l'Europe que nous avons voulu ensemble naguère", et à sa culture qui "incarne et revendique (...) une solidarité citoyenne". "De cette culture, nous sommes dépositaires (...) Mais le démon n'est jamais loin qui nous fait revenir à nos errements passés. C'est ce qui s'est produit pendant ce week-end funeste", insiste-t-il. Dominique Strauss-Kahn place ses attaques sur un plan politique, accusant l'Allemagne d'avoir voulu saisir "l'occasion d'une victoire idéologique sur un gouvernement d'extrême gauche au prix d'une fragmentation de l'Union". "À compter nos milliards plutôt qu'à les utiliser pour construire, à refuser d'accepter une perte - pourtant évidente - en repoussant toujours un engagement sur la réduction de la dette, à préférer humilier un peuple parce qu'il est incapable de se réformer, à faire passer des ressentiments - pour justifiés qu'ils soient - avant des projets d'avenir, nous tournons le dos à ce que doit être l'Europe", affirme-t-il. "Nous dépensons nos forces en querelles intestines et nous prenons le risque d'enclencher un mécanisme d'éclatement. Nous en sommes là. Un fonctionnement de la zone euro dans lequel vous, mes amis allemands, suivis par quelques pays baltiques et nordiques, imposeriez votre loi sera inacceptable pour tous les autres", assène l'ancien candidat à la présidentielle de 2012. Selon l'ancien patron du FMI, les Européens doivent inventer "une vision intelligente et rénovée de l'architecture de l'union monétaire", au risque de disparaître en tant que puissance. Les propos de l’ancien ministre socialiste ont fait immédiatement réagir Manuel Valls. "Il ne faut pas regarder vers le passé. Nous sommes dans l’action, pas dans le commentaire", a déclaré le Premier ministre à destination de son ancien camarade Dominique Strauss-Kahn.

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